La vision réductrice, qui les catalogue consommateurs d’eau, cache leur fonction de dépollution de la mobilité. Elle contribue pourtant à préserver les ressources naturelles, nos réserves d’eau potable.

Les centres de lavage sont victimes d’un délit de faciès qu’Eléphant Bleu cherche à corriger en déployant une nouvelle campagne d’information sur ses 460 centres et sur les réseaux sociaux. Elle décode la signature de l’enseigne, « La propreté qui s’impose », lancée il y a tout juste 1 an.

Des arrêtés sécheresse ont été pris dès le mois de février dans plusieurs départements. Du seuil de « vigilance » à « alerte renforcée » (niveau 3 sur 4), ces déclenchements entrainent un certain nombre de mesures de restriction d’eau. Agir pour la préservation des écosystèmes aquatiques fait partie des usages prioritaires, pour autant les centres de lavage sont dans le viseur réglementaire.

« Avec 0,2% de la consommation totale d’eau potable (17 millions de m³/an), la filière des centres de lavage automobile collecte 48 000 tonnes de boues polluées qui, sans elle, seraient déversées dans les nappes phréatiques. Potentiellement, les mini-stations d’épuration que sont les centres pourraient éviter le déversement des 92,5 millions de tonnes de polluants produits par les 40 millions de véhicules en circulation chaque année. Même si des programmes courts sont recommandés en période de sécheresse, le lavage en centre est d’utilité publique tant que les véhicules circulent », Yves Brouchet, Directeur Général d’Eléphant Bleu.

Mini-station d’épuration

Le système de traitement des eaux de lavage d’un centre intègre les 3 premières fonctions d’une station d’épuration (décantation, déshuilage et collecte des boues, graisses et hydrocarbures). Une fois dépolluée, l’eau utilisée est renvoyée dans le circuit des eaux usées.

16 kg de polluants sont ainsi collectés dans un centre chaque jour, à raison de 45 lavages en moyenne (360 g/lavage). Classées déchets dangereux, les boues sont déclarées sur Trackdéchet. Collectées, elles sont traitées et revalorisées, principalement en combustible pour l’industrie (boue hydrocarburée) et en sable pour les travaux dans le BTP (boue non hydrocarburée).

L’eau est le seul vecteur capable de faire ce travail de récupération et de tri des polluants issus du lavage.

98 millions de véhicules en circulation génèrent 92,5 millions de tonnes de polluants par an. Les centres Eléphant Bleu en collectent 2 500 tonnes annuellement tout en utilisant 920 000 m³ d’eau (2 000 m³/an/centre), soit 0,01% de la consommation totale d’eau potable.

Les bons tuyaux pour limiter le débit de l’eau

Le système n°1 pour préserver les ressources naturelles et récupérer les polluants sur la carrosserie tout en limitant la consommation en eau est celui de la Haute Pression. Il utilise en moyenne 60 litres d’eau par lavage, autant qu’une douche. Depuis 2005 et jusqu’à 2021, il était reconnu économiseur d’eau par le Ministère de l’Environnement, du Développement et de l’Aménagement Durable.

Lors du lavage, l’eau est chauffée, mélangée à du savon biodégradable et pulvérisée à la haute pression. Cette triple action permet de retirer de la carrosserie saletés et polluants, rapidement et avec un minimum d’eau.

En marge du lavage automobile, les bonnes pratiques permettent de moins consommer d’eau sans recourir à la restriction. La consommation invisible et inutile engage des volumes bien plus importants que les 11 000 stations de lavage en activité en France réunies.

« La propreté qui s’impose », une signature engageante

Il y a 1 an, Eléphant Bleu lançait sa nouvelle signature de marque. « La propreté qui s’impose » résume le soin apporté par l’enseigne à la propreté des véhicules et rappelle sa fonction de dépollution de la mobilité pour préserver les sols et eaux souterraines. La campagne est déclinée dans les centres via les nouvelles affiches ci-dessous ainsi qu’en social média avec une dizaine d’animations à découvrir toute l’année.