Remise en question des contrôles techniques
En déléguant la mission publique du contrôle technique à des centres privés, l’état s’est doté d’un levier puissant pour veiller à la sécurité et à l’impact environnemental du parc roulant. Pour autant, il ne l’exploite pas et vient même contredire l’obligation du contrôle technique qui incite à l’entretien régulier et garantit au véhicule la possibilité de circuler.
En écartant les véhicules les plus anciens, les ZFE invalident les contrôles techniques et ne font que renforcer l’image de sanction qui leur colle à la peau.
A contrario, par sa fonction et son maillage territorial, les centres de contrôle technique devraient être utilisés comme des points relais d’information et de sensibilisation.
Marginalisation d’une partie du parc
L’âge moyen du parc atteignant les 11 ans, une large part des véhicules va se marginaliser et se dévaloriser en devenant invendables.
En excluant les Crit’Air 5 du marché des VO, l’offre s’appauvrit et le prix de base des occasions va mécaniquement augmenter, alors que nous traversons une crise du pouvoir d’achat. S’ajoute l’allongement des délais de livraison de véhicules neufs qui rend difficilement imaginable le renouvellement et le rajeunissement du parc dans un délais court.
Condamnation des centres de contrôle en ZFE
Selon l’OTC, l’âge moyen des véhicules contrôlés est de 12,3 ans… autant dire que la quasi-totalité des clients des centres de
contrôle technique sont concernés par des restrictions de circulation. Ne pouvant plus recevoir les véhicules les plus polluants, les centres implantés en ZFE sont condamnés. Dans le réseau AUTOVISION, 8% des centres sont dans ce cas de figure.
« Nous soutenons les ZFE, qui vont dans le sens de notre mission, mais attention aux effets pervers des conditions d’application. Nous ne pouvons pas éliminer plus de 25% du parc, déstabiliser la filière du contrôle technique et espérer améliorer la qualité de l’air en imposant des mesures inapplicables. L’entretien responsable, qui est un levier réaliste et rapide à mettre en œuvre, n’est pas assez activé », Bernard Bourrier, PDG du réseau AUTOVISION VL et Président du réseau PL.