Au bilan, 80% des participants sont ressortis satisfaits des réunions régionales ; 100% ont déploré faire face à une crise aigüe dans le recrutement alors que 1 000 postes de contrôleurs techniques sont à pourvoir chaque année dont 200 dans le réseau AUTOVISION.
Il y a 30 ans, alors que le contrôle technique entrait en vigueur, la création de postes est arrivée comme une manne pour amortir la destruction de centaines d’autres, inhérente à la concentration que connaissait le marché des services de l’automobile. Aujourd’hui, ces reconvertis arrivent à l’âge de la retraite et la relève n’a pas suffisamment été préparée en amont.
0% de chômage, 100% de pénurie
Durant les réunions régionales, la rencontre avec les 780 affiliés (77% du réseau) a confirmé les prévisions statistiques sur la difficulté structurelle et conjoncturelle du recrutement. La double peine du manque de candidats et de la réévaluation du niveau de formation (de CAP au Bac Pro) pour accéder à la formation de contrôleur technique, se paie sur le court et le moyen terme.
Des centres peuvent définitivement fermer à défaut de personnel ou de repreneurs en cas de départ à la retraite. Le service de proximité se voit ainsi menacé, les délais de prises de rendez-vous s’allonger et la surenchère des salaires sur le marché du travail fait craindre une répercussion sur les prix. Sans compter l’impact économique, sachant que l’effet redistributif du contrôle technique génère un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros en moyenne chaque année sur la réparation automobile.
En porte-parole de ses affiliés, Bernard Bourrier, PDG du réseau AUTOVISION VL et Président du réseau PL, a profité de sa présence aux quatre coins de la France pour rencontrer la presse régionale et la sensibiliser sur la problématique métier. Elle touche autant les automobilistes que les jeunes et les demandeurs d’emploi en phase d’orientation professionnelle ou de formation.
« 0% de chômage, 100% de pénurie… Ces chiffres chocs ont capté l’attention des journalistes qui ont largement relayé les messages de la filière. L’arrêt sur image les a amenés à poser un regard positif sur un secteur pas toujours populaire. Via une couverture médiatique d’une cinquantaine d’articles et de reportages (PQR, radio, TV), ils ont rendu audible la fonction sociétale et les valeurs du métier », Bernard Bourrier.
[actu] Lancement du plan de transformation digitale du réseau
Les réunions régionales ont lancé le plan de transformation digitale du réseau. AUTOVISION a initié une profonde mutation informatique pour répondre aux obligations réglementaires et s’adapter aux nouvelles technologies automobiles. Karoil, l’entité informatique du groupe, a établi un plan de transformation digitale sur 3 ans. L’objectif, symbolisé par un nouveau logo, est d’optimiser la gestion des centres et le service à l’automobiliste.
« Nous avons opéré un changement de modèle en positionnant les utilisateurs au cœur du processus de développement digital », Jean-Patrick Le Van, Directeur des Systèmes d’Information.
– Refonte du logiciel de contrôle technique pour s’adapter aux évolutions des points de contrôle et intégrer les nouvelles technologies numériques (automatisation, 3D…).
– Nouvelle génération de l’équipement informatique avec le renouvellement de l’ordinateur, de l’imprimante, du NAS et du DIP, disponible au format smartphone et tablette.
– Nouvelles solutions digitales : application mobile avec prise de rendez-vous online ; outil de gestion multi-centres avec un tableau de bord.
– Accompagnement sur la méthodologie et l’organisation avec la mise en place des outils dans les centres et le suivi opérationnel dans la gestion de projet.
* Création d’un Club Utilisateur pour faire évoluer les programmes et fonctionnalités avec les besoins.
* Création d’une boutique en ligne avec un espace client pour tous les achats informatiques du centre.
Fort de son expérience et pour capitaliser sur la stratégie numérique et les outils informatiques et digitaux développés, KAROIL, jusqu’alors dédié à l’activité du contrôle technique, duplique son savoir-faire sur d’autres secteurs d’activité du commerce et des services. L’élargissement du portefeuille d’activité de KAROIL bénéficie aux utilisateurs en mutualisant les développements des solutions digitales et en multipliant les expériences terrain.